Perspectives d’investissement à mi-2022
« Reconstruire en mieux » : quelles implications pour l’économie et les marchés financiers
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Xavier Baraton
Directeur Monde des investissements -
Joanna Munro
Directrice générale, Gestion Alternative -
Joe Little
Responsable stratégie monde
Depuis le début de l'année, l'économie mondiale est dans une « phase de convalescence »
Le déroulement du premier semestre 2021 se résume à la poursuite, à une vitesse impressionnante, de la reprise de l'économie et des bénéfices des entreprises, en particulier aux États-Unis, sous l'effet du déploiement des vaccins, des politiques de soutien et d'une confiance accrue.
Les performances des obligations ont été négatives à peu près partout au premier semestre, la réévaluation du risque d'inflation ayant imposé une augmentation des rendements obligataires et une pentification rapide de la courbe des taux. Le marché obligataire chinois s’est nettement distingué cette année, grâce à un bon portage, un yuan fort et une faible corrélation avec les autres actifs.
La progression des marchés actions mondiaux a été impressionnante, mais ces dernières ont également été inégales, les investisseurs ayant privilégié les titres value et les valeurs cycliques.
Les classes d'actifs liées à l'économie réelle se sont également bien comportées, notamment les matières premières industrielles (les plus performantes depuis le début de l'année) et le capital-investissement.
Le cycle économique entre désormais dans sa « phase d'expansion »
Alors que la seconde moitié de l'année débute, la principale observation macroéconomique est un point d'inflexion du cycle.
Aux États-Unis, en Chine et dans les pays industrialisés d’Asie, la production a complètement récupéré le terrain perdu au plus fort de la pandémie. Les bénéfices des entreprises ont fortement rebondi et les prévisions en la matière pour 2022 sont supérieures à celles d'avant la crise de Covid-19. Parallèlement, avec l’intensification des pressions inflationnistes, les débats sur les politiques à mener se sont également déplacés vers le calendrier de réduction des mesures d’assouplissement quantitatif et le timing du retrait des politiques de soutien.
Le cycle économique évolue rapidement, mais tout porte à croire que nous entrons maintenant dans une phase d'expansion de milieu de cycle. Dans le cadre de cette tendance, on observe quelques divergences importantes entre régions.
Le principal défi des investisseurs lors de la phase d'expansion est de déterminer dans quelle mesure les convictions collectives se sont déjà répercutées sur les marchés
Lors de cette phase d'expansion, l’économie va se consolider et accélérer, les marchés de l'emploi vont s’améliorer et les bénéfices des entreprises vont augmenter. Toutefois, la tendance historique va dans le sens d’une moindre performance globale des actions en milieu de cycle par rapport à ce que les investisseurs peuvent espérer lors des phases de reprise qui précèdent. Nous devons être réalistes. Après une période durant laquelle l'optimisme accru des investisseurs a réduit la perception du risque et entraîné une réévaluation des classes d'actifs risquées, les perspectives sont désormais inversées. Les valorisations vont de plus en plus pénaliser le potentiel de performance.
L'expansion économique devrait entraîner une hausse des rendements obligataires. Et comme les spreads de crédit sont extrêmement faibles et que la prime actions est déjà bien comprimée, de nombreuses classes d'actifs risquées vont avoir du mal à composer avec des rendements obligataires américains supérieurs à 2 %.
Les bons du Trésor bénéficient d’un net avantage en termes de rendement par rapport aux autres marchés obligataires mondiaux, ce qui permet de contrôler la vitesse d’augmentation potentielle des rendements. Néanmoins, les craintes de surchauffe vont devenir un thème récurrent sur les marchés et se traduiront par une prime d'inflation positive.
Dans un contexte de hausse des rendements obligataires, les titres value restent plus intéressants que les valeurs de croissance. Le dollar constitue un risque cyclique baissier, ce qui est particulièrement important pour notre stratégie privilégiant les actions internationales et les obligations des marchés émergents.
Le volontarisme budgétaire nous oriente vers l’« économie de mission »
Le policy mix a sensiblement changé par rapport aux années 2010, et cette évolution a des conséquences importantes sur la manière dont nous déterminons nos allocations d'actifs.
L'État, qui n'est plus considéré comme un monstre bureaucratique, peut alors orienter, flatter et attirer les investissements privés et stimuler la productivité. Les anciens risques des années 2010 sont remplacés par une nouvelle série de défis : augmentation des impôts et de l'inflation et une autonomie accrue pour le marché du travail. On observe que les États-Unis et la Chine se sont déjà assignés des « missions » importantes dans le cadre de leur programme politique.
L’approche des investisseurs visant à renforcer la résilience des portefeuilles dans la perspective de cette économie de mission sera déterminante. Le sujet de réflexion le plus important concerne le rôle des emprunts d'État dans les portefeuilles. Avec l’évolution de l'équilibre des risques économiques, les obligations seront amenées à perdre leur statut de couverture bon marché.
La réflexion des investisseurs n'est pas simple et il n'y a pas de solution miracle. Mais une idée consiste à trouver de nouveaux instruments de diversification dans un univers élargi de classes d'actifs alternatives.
Nous devrions donc rechercher autant que possible des flux de trésorerie réels, protégés contre l'inflation. La dette d'infrastructure présente un profil très intéressant. Nous pourrions également augmenter nos allocations en matières premières tels que le cuivre (le « pétrole » de l'économie de mission), d'autres minéraux clés (uranium, terres rares) ou les contrats de compensation carbone.
Une allocation plus traditionnelle consisterait à se tourner vers les obligations asiatiques pour remplacer les obligations mondiales. Les obligations onshore en renminbi offrent des rendements plus élevés et sont moins corrélées aux marchés actions. Ou encore les obligations à haut rendement asiatiques, qui affichent des spreads plus élevés et des taux de défaut plus faibles.
Expertise d’investissement
Auteurs
Xavier Baraton
Directeur Monde des investissements
Joanna Munro
Directrice générale, Gestion Alternative
Joseph Little
Responsable stratégie monde
Stuart Kirk
Responsable de la Recherche et des Études
Vis Nayar
Directeur des investissements - Europe et Royaume-Uni
Jonathan Curry
Directeur mondial des investissements sur les marchés monétaires, Directeur des investissements pour les Amériques
Jean-Charles Bertrand
Directeur mondial des investissements - Gestion Multi-Asset
Dr. Michael Schröter
Co-responsable de la gestion Actions santé durable
Dr. Nathalie Flury
Co-responsable de la gestion Actions santé durable
William Benjamin
Directeur des investissements - Gestion alternative
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